Si lentement viennent les frimas
Que tu ne sais ce que saisons disent
Tu lis
Tu rêves
Tu observes
De quoi couvrir le blanc des pages
Lorsque
Si frimas sont
Sont au coeur des humains
Dont l’ombre s’efface
Sous les quolibets du temps
Si lentement viennent les frimas
Que tu ne sais comment détacher ton regard
De ces ruines fumantes
De cette boue accumulée
Sur la pensée même d’être humain
Alors tu déchires le masque de ce temps
Tu creuses entre deux mots
Le terreau où survivent les graines
Si nombreuses
Que les tyrans ne les connaissant
Un jour elles germes
Comme vie inattendue
Sur les chemins discrets
Tu marches
Tu arpentes villes et campagnes
À la recherche du beau à préserver
Avant que le rance dominant
N’en fasse sa pitance
*
Tu admires la constance
La constance à créer
Contre vents et marées
On t’invite
Certes on t’invite
Tu ne cesse de refuser
De t’isoler
De fuir
Tu ne sais pas
Tu ne sais plus
Comment retrouver
Les chemins perdus
Qui te guidaient encore hier
Comme si quelque chose était venu tout effacer
Xavier Lainé
3 novembre 2024
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