Combien
À l’heure où j’écris
Sont seuls
Sans personne
Pour prendre de leurs nouvelles
Combien
Qui vont communiquant
Car on nous dit qu’il le faut
Cachent bien mal
Leur douleur
Sous une carapace
Ou une fausse allure
De calme tranquillité
Combien
Que je voudrais prendre dans mes bras
Enfants à l’agonie sous les décombres
Transis de froid sur des embarcations
D’infortune
Combien
Que je ne voudrais pas bercer de mots
Ni de fausses illusions
Car c’est dans le nature de leur immonde
D’en mener toujours plus
Au bord des abîmes
Au naufrage de la misère
Alors moi
Je vous ouvre mes mots
Je vous prête mes mains
Je prends dans mes bras
Enfants femmes et hommes
Humains qui comme moi souffrez
De l’iniquité de ce monde
Je pense à toi
Qui seule et délaissée
Oscille entre deux eaux
Entre abattement et vains espoirs
Je pense à toi
Réfugiée dans tes douleurs
Ne trouvant pas d’issue
Sinon vaine attente
Je pense à toi encore
Violée et maltraitée
Qui ne sait auprès de qui
Trouver refuge de tendresse
Dépourvue de grossiers appétits
Comment veux-tu
Que je me sente libre
Quand vous êtes si nombreuses
Opprimées et battues
Dans le silence épais
D’un monde bâti sur la violence
Je suis las
Au matin de nuit agitée
De devoir rappeler encore
À celles et ceux qui ferment les yeux
Ce dont le silence est complice
Quand il faudrait joindre nos énergies
À bâtir autre chose
Sans trop savoir quoi
Mais qui respecte notre humanité commune
Xavier Lainé
20 août 2025
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