vendredi 17 juin 2022

Sur un fil 3

 




Trop perché dans mes rêves.

Trop enfoncé dans mes utopies.

Trop.


Et pourtant j’en rêve et en construit.

Elles se heurtent au mur des incompréhensions.


C’est au fond, toujours un peu se mentir que de voguer ainsi sur un océan à la houle rêveuse.

Je me cogne au mur.

Mon crâne rageur me fait entrer à reculons dans le jour assommé.


Tu entres.

Toi, lumineuse.


Tu entres et nous inversons les rôles.

Tes mains cherchent à lire mes flux d’énergie trop longtemps maltraités.

Tes mains m’apaisent.


Tu m’invites au repos.


Tu es là, merveille de lumière au fond de tes yeux.

Si fragile dans un monde qui trop nous bouscule.


Je plonge dans tes yeux.

J’y puise ce qui me manque et qui ne se dit pas.

Ce qui ne s’évoque même pas.

C’est dans ces instants de silence que je me sens vivre en humain.

Ces temps qui ne savent pas mentir, qui sont bruits de vérité sans parole.

Tu disparais. Longtemps ton empreinte de lumière demeure.


Xavier Lainé


3 juin 2022


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire