dimanche 17 mai 2020

C'est parfois dans les braises...






Ils ont peur 
De la vie comme de l’amour
De la poésie comme des livres
De la scène où brûlent nos paroles
Dans un baiser de printemps

Ils ont peur surtout
Du monstre qu’ils sont devenus

Tu me diras : es-tu heureux ?
Non.

Puis je me ressaisirai : enfin oui, enfin peut-être, ça dépend.

Tu me diras : ça dépend de quoi ?
De l’amour, je crois que seul l’amour nous offre le bonheur.
Et le pire c’est quand il s’effiloche, s’éteint, ne provoque plus le moindre élan de tendresse.

Tu me diras : c’est question de désir ?
Oui, peut-être, sans doute, mais de désir qui en reste un.
Car j’observe que le désir assouvi laisse un arrière goût de malheur.
Tandis que celui qui demeure là, petite flamme vaillante au coeur, celui-là te rend heureux.

Tu me diras : et là, c’est quelle flamme qui te brûle ?
Je ne te répondrai pas, pour ne pas me brûler.
Pour ne pas devoir assumer le feu qui couve et la douleur de brûlure qui vient après.
Je ne peux dire que je t’aime


Xavier Lainé

12 mai 2020 (1)

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