A la logique des algorithmes il me faut opposer celle des humains.
Car, bien évidemment, jamais les machines ne pourront nous remplacer.
Tout au plus formeront-elles outils eu service de nos savoirs.
Ceux qui défendent l’idée de l’intelligence artificielle qui serait capable de nous remplacer travaillent à notre déshumanisation.
Il n’y a pas de machine capable d’autonomie totale, de création et recréation d’elle-même comme nous autres, vivants.
Une machine a toujours besoin d’humains pour la faire fonctionner, en entretenir les rouages, même algorithmiques.
À défaut et à trop croire en leur puissance, nous voici devant l’objet du délit qui dysfonctionne et dont nul ne répond plus de la réparation.
Car bien sûr, dans ce monde dysfonctionnel, on réduit le nombre d’humains capables d’agir au nom de l’infaillabilité des machines.
Me voici devant ce qu’ils nomment « intelligence » et qui n’est tout au plus qu’un moyen faillible d’écrire, d’apprendre, de gérer un quotidien pollué par les pannes récurrentes.
Je ne suis pas au service d’une IA.
Je ne suis pas une IA.
Je suis un humain tout aussi faillible, mais capable d’en avoir conscience et donc de modifier en moi-même ce qui défaille.
Tandis que la machine, là, qui me plante et dont nul ne répond de sa réparation, dépend d’une intervention extérieure pour se réformer, s’adapter.
Certes, comme pour l’IA, il me faut nourrir mes pensées.
Il me faut donc multiplier les livres, les dialogues, les rencontres capables de nourrir une pensée libre.
Ma liberté justement dépend de cette nourriture aussi vaste et diverse que notre humanité.
Il me faudrait, avant de quitter ce monde, en apprendre toutes les langues, en entendre toutes les mélopées, les chants, les tragédies pour affirmer une pensée qui en soit une.
Une pensée une et diverse, pas celle d’un perroquet qui répète à l’envie ce que son maître lui a appris !
Xavier Lainé
17 octobre 2025

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