Que faisons-nous d’un monde sans issue
D’un logis sans fenêtre et sans porte
D’une ville qui ne sait que tourner en rond
D’un pays prisonnier de ses frontières
Que faisons-nous
Sinon étouffer
Tourner en boucle
Autour de nos désespérances
Que faisons-nous
Enfermés dans la prison dorée
De nos petites individualités sans relief
De nos mains coupées
Qui ne savent plus créer que du standard
Du conforme aux attentes du « client »
Qu’écrire encore qui sorte des sentiers
Battus des habitudes prétendues confortables
Mots qui soient dards plantés en la peau de vivre
Qui soient incitation à construire
Où tout s’écroule chaque jour
Dans les rues tristes du crépuscule
Dans les rues vides de toute vie
Où n’errent plus que vies en peine
Les mots s’écoulent au caniveau
Ne trouvent aucune accroche
Où déposer leur message
Qui serait peut-être d’espérance
Et si, sans attendre, nous trouvions les chemins de traverse qui seraient de belles rencontres ?
Anonyme XXI
20 avril 2023
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