« Oui, en vérité, nous sommes poussière ! Soumis aux lois de la poussière. Si grande soit notre part d’épreuves, elle ne suffit pas à nous rendre pour toujours sensibles au malheur général. Et tant que nous n’aurons pas dominé en nous-mêmes ce qui est poussière, il n’y aura pas sur terre d’organisations politiques justes, qu’elles soient démocratiques ou autoritaires. » Alexandre Soljenitsyne, L’archipel du Goulag, éditions Points, 2014
Avant que d’être poussière sous la poussée des canicules
Je serai comme le lierre cramponné aux vieux murs
J’enverrai mes branches et ventouses hanter les anfractuosités du temps
Je serai lierre pour rassurer l’atmosphère
Lui donner l’air qui lui manque
La respiration qu’il lui faut pour durer
Je resterai là
Caché dans les feuillages épais
À l’affut de ces mots errants
Je tisserai avec l’épreuve de vivre
L’étoffe d’un monde infiniment plus doux
Où poser les valises
À la fin de mon voyage
Dans la lumière brûlante
Je verrai encore ton sourire et ton regard pensif
En ces temps où nous savions encore
Ce que c’était d’être heureux
Je me cacherai dans l’ombre retrouvée
Pour sécher mes larmes
Xavier Lainé
24 juillet 2022
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