samedi 28 août 2021

Une traversée en médecine du désastre

 



JEAN LOUIS THÉODORE GÉRICAULT - Le radeau de la Méduse (Musée du Louvre 1818-19)


« Les pandémies de jadis pouvaient être regardées comme des châtiments divins, de même que la maladie en général fut pendant très longtemps exogène au corps social. Aujourd’hui, la plus grande partie des maladies est endogène, produite par nos conditions de vie, d’alimentation et d’intoxication. Ce qui était divin est devenu humain – trop humain comme dit Nietzsche. (...) Le coronavirus en tant que pandémie est bien à tous égards un produit de la mondialisation. Il en précise les traits et les tendances, il est un libre-échangiste actif, pugnace et efficace. Il prend part au processus par lequel une culture se défait tandis que s'affirme ce qui est moins une culture qu'une mécanique de forces inextricablement techniques, économiques, dominatrices, et le cas échéant physiologiques ou physiques ( pensons au pétrole, à l'atome). » Jean-Luc Nancy.


« L’avenir, c’est d’aller vers une vision écologique de la santé, où on ne se contente pas de soigner un patient, mais où on essaie de comprendre aussi d’où vient sa maladie. » Jakob Zinsstag, cité par Marie-Monique Robin in La fabrique des pandémies


C’est sans doute idiot.

C’est à ceci qu’ils veulent nous faire parvenir : nous faire douter de notre propre conscience.

Alors, toute la nuit, ce sont vos larmes et vos appels au secours qui viennent bousculer mon sommeil.

Comment pourrai-je vous abandonner, sachant qu’à ce stade de dégradation de l’esprit même de notre travail, fermer ma porte serait vous jeter dans cette fosse sans conscience, où la technique et le chiffre d’affaire priment sur la santé publique.

Toute une nuit à vous voir apparaître, sans pouvoir me défaire de cette crise d’agitation intérieure : tenir ou pas ? Résister mais pourquoi au fond, puisque les perspectives de ce monde semblent plus bornées que jamais ?

Je suis là, las, devant ma conscience. Je n’aurais jamais cru devoir me poser de telles questions avant d’ouvrir les portes d’une retraite qui ne sera qu’un leurre de plus.

Je n’aurais jamais cru me trouver si seul devant mes choix.


1. Bases étudiantes d’une médecine du désastre


Je n’ai cessé d’appeler de mes voeux, dès le début de mes apprentissages professionnels, à un sursaut de dignité collective.

En lieu et place, je n’ai trouvé que toujours plus d’individualisme, d’arrogance et de suffisance venant de gens toujours plus compromis avec le système qui vide de tout sens éthique nos métiers voués à l’écoute, à la compassion, à l’entraide.

Alors je me souviens de cette année là. Avec la fougue de la jeunesse et le grand rêve d’entrer dans un métier humaniste, je faisais mes premiers pas à l’université de médecine de Rouen.

Je découvrais des amphithéâtres bondés, le bizutage de début d’année qui rendait les cours impossibles pour plusieurs semaines.

Puis dans un sursaut notre révolte contre le numerus clausus qui venait de faire son apparition. Une poignée, nous étions une poignée, mais nous avons fini par occuper l’amphithéâtre, y invitant tous les rebelles, les artistes. J’y revois, il me semble, Yvan Dautin, et puis Frédérique Leboyer qui venait nous parler d’une autre naissance, loin de la médicalisation à outrance qui devenait le seul idéal d’une médecine déjà tournée vers l’abus de technique et l’oubli du vivant.

Nous disions dans nos tracts que le numerus clausus alimenterait des déserts médicaux. Nous y sommes.


L’année suivante, devant l’immense réprobation au sein de la faculté de nos premières actions, nous avions changé de stratégie. Nous nous sommes présentés au conseil d’administration de la faculté et avons été élus.

Nous avons bataillé ferme : mais que valait notre jeune parole face à des mandarins bardés de certitudes ?

Un nouvel hôpital était en construction qui devait supplanter tous les autres par la grâce de son « plateau technique ». Nous défendions l’idée qu’il fallait préserver à tout prix les petites structures de proximité, capables de recevoir, en lien avec les médecins généralistes une hospitalisation au plus proche de la vie des patients. Nous défendions l’idée d’une abrogation du numerus clausus en adoptant, dès la deuxième année une formation incluant le passage par tous les métiers de l’hôpital, de l’agent de service au brancardier en passant par le ménage, les aides soignants, les infirmières, estimant qu’une vocation ne suffisait pas, ou que les réponses à des QCM ne permettaient pas une sélection humaniste du métier.

Bien évidemment les contestataires furent évacués du cycle de formation.

La porte refermée sur mes espérances, je rentrais chez mes parents. Dans un mouvement de gigantesque colère, je prenais mon sac à dos pour tracer la route, quitter un monde que je sentais déjà fermé à mon esprit trop curieux, trop avide de nouveauté et d’échanges.


Je ne sais trop comment tant j’étais troublé, je me retrouvais à Paris en école de kinésithérapie. Je roulais en vélo tandis que la plupart de mes confrères et consoeurs roulaient voitures rutilantes. Je louais un petit deux pièces sous les toits pour un loyer de misère.

On me fit rapidement comprendre que j’étais rentré là par effraction. Je dus refaire ma première année, non par manque de résultats mais à un demi point non donné à l’oral avec quelques petites phrases assassines sur mon esprit en révolte.

J’avais manifesté dans les années soixante dix contre la loi Debré qui autorisait l’armée à nous interrompre dans nos études pour accomplir notre service militaire.

Me voici donc, amer, marchant au pas cadencé dans une caserne hideuse, mêlé à des gens sans esprit. Nous étions une poignée d’irréductibles, nos études interrompues, à refuser cet ordre. Nous étions musiciens, étudiants. Nous tirions dans le talus pour ne pas heurter les cibles à forme humaine offertes à nos balles.

On nous sépara. Je me retrouvais à Nantes pour devenir infirmier des armées.

De marches commandos en séjours répétés au trou, nous lisions les journaux interdits (L’Humanité, Libération étaient de dangereuses lectures). Nous n’arrivions pas à marcher au pas alors on nous envoyait charger les restes destinés aux cochons.

La formation était tout à fait symbolique mais nous étions habilités à piquer, panser, mais surtout pas penser.

On nous expliquait ce que nous devions faire en cas d’explosion nucléaire et selon la distance qui nous séparait de l’épicentre de l’explosion. C’était stupide au possible. 

Je faillis, compte tenu de mon « mauvais esprit » être nommé dans un régiment de parachutistes engagés. Je m’évanouis et me retrouvais en infirmerie au Kremlin-Bicêtre. C’était un placard d’où je pouvais m’évader, rentrer dans mon petit deux pièces que j’avais conservé.

C’était stupide mais j’y ai rencontré un médecin formé en Chine à l’acupuncture. Notre infirmerie devait bien être la seule à soigner tous les appelés à grands coups d’aiguilles et de méridiens !


Je reprenais ma deuxième année, parmi des étudiants inconnus.

Je travaillais le jour, la nuit, les week-end et les vacances pour subvenir à mes besoins. Parfois je m’endormais n’importe où, en cours ou sur les quais du métro.

À l’heure du diplôme on me fit comprendre que mon état d’esprit nécessitait de tout repasser en septembre. Je faillis abandonner.


2. Aux fondements politiques de la dérive


Rien ne m’a été donné. La plus grande surprise fut d’avoir été embauché en Centre de rééducation, quelques mois après l’obtention de mon diplôme, à Aiglun, dans les Alpes de Haute Provence.

Au début tout allait bien. Tout alla bien tant que je n’émis pas l’idée saugrenue de me syndiquer et de créer une section syndicale visant à remplacer celle qui existait et qui ne négociait rien, servant plus de relais des décisions patronales que des revendications des salariés.

1981 était passé par là. Je m’étais imprégné des lois Auroux dont nul ne parle plus aujourd’hui. J’avais été témoin du 10 mai, sur la Place de la Bastille. Nous y avions tenté de clamer que cette étrange victoire n’était qu’une étape à transformer. Nous avions cherché des appuis du côté de la Place du Colonel Fabien où tout était éteint : le Parti communiste semblait en deuil un soir de victoire (paradoxe confirmé par la suite : le Programme commun fut son linceul).

Six ans plus tard, salarié protégé par mes multiples mandats, je fus mis à pied sans salaire pendant des mois. Comme beaucoup d’autres : il fallait calmer les ardeurs de mai et entre temps, les communistes avaient mangé leur chapeau, sacrifiés sur l’autel des renoncements.

On ne rentre pas dans la Vème République avec des idées généreuses, on y entre pour la détruire ou mourir. La gauche ou du moins ce qui se nommait encore ainsi en fit la triste expérience, de renoncement en renoncement, d’instrumentalisation de l’affront national en vente des empires médiatiques détenus par l’Etat aux actionnaires du CAC 40, derrière la piteuse victoire, le libéralisme à la Friedman se préparait à la revanche.

Le chômage massif, la pression permanente sur des esprits déboussolés par le sentiment d’impuissance, le rouleau compresseur des idées de renoncement, d’individualisme, de consumérisme comme seule voie vers un bonheur porté par les loisirs de masse ont eu raison des résistances.

L’esprit lui-même fut laminé et les mouvements de protestations s’essoufflaient, tandis que les abstentions électorales s’amplifiaient. 

Mais il ne fallait surtout pas remettre en cause les structures politiques et syndicales qui s’étaient compromises dans cette histoire. Dire tout haut cette lente érosion de l’image des contestataires au sein d’une population laissée pour compte, marginalisée, précarisée, vouée à une pandémie de misère massive valait exclusion ou départ volontaire.

J’y ai laissé une famille, et seul avec moi-même, je dus affronter le silence de ceux qui se prétendaient des amis, militants chevronnés qui me t’ornèrent le dos lorsqu’ils découvrirent que pour m’en sortir j’avais opté pour une carrière en « libéral ».


J’avais posé des jalons, expliqué dans quelle éthique professionnelle j’entendais orienter mon travail. 

Naïf, je crus encore à une « confraternité » sans voir que, passé de ce côté de la barrière, éthique et déontologie étaient des voeux pieux, sacrifiés au culte du chiffre d’affaire et mode de vie « notable » et bourgeois. 

Déjà, dans les années quatre vingt dix, le niveau des honoraires ne permettait pas de travailler en plaçant l’humain et le patient au centre. Je n’ai cessé de m’en offusquer, de combattre et de tenter de survivre en respectant les personnes, en tenant compte de leur environnement social.

Je fus soumis aux incompréhensions familiales, affectives, rebondissant sans cesse pour poursuivre une route que la société ne pouvait concevoir.

Du fond d’un hôpital, je lus tout ce qui me tombait sous la main de psychanalyse et de psychologie. Je ne pouvais rien faire sans m’interroger sur le sens humain de ce que je vivais et voyais venir.

Je dus reprendre le cours de mon existence à zéro souvent. La société ne m’a jamais fait de cadeaux.


3. La santé, une affaire bien trop sérieuse pour…


J’ai cru pourtant, depuis vingt ans, être parvenu à un équilibre. C’était sans compter sur l’aboutissement logique d’un libéralisme de plus en plus violent.

J’ai opté pour une méthode qui, pour être « rentable » se doit de verser dans le très en vogue « développement personnel » que je conteste.

Me voici assiégé de toutes parts. Mis devant mes propres contradictions à croire encore pouvoir trouver une place dans un monde qui n’en offre qu’à ceux qui plient, se soumettent, ou se font les promoteurs zélés d’une idéologie qui traverse le vingtième siècle et vient corrompre le vingt et unième.

Nous disions « plus jamais ça » sans voir dans quelle condition ce « ça » ne cesse de se renouveler en nous-mêmes.

Nous sommes le système que nous acceptons. Nous ne pouvons le contester qu’à la condition de rompre, de ne plus marcher au pas cadencé de son culte de la rentabilité.

C’est une guerre pire que la guerre (j’ai abordé ce thème dans mon livre à propos de la guerre d’Irak) qui nous est menée, qui est menée à l’humain en particulier et à la vie en général.

Ceux qui en sont les promoteurs ont fait sécession d’avec notre humanité commune. Ils ont franchi le Rubicon et sont déjà dans une post-humanité dont ils assument la destruction massive. Non qu’ils y complotent : non, leurs cerveaux englués de calculs de rentabilité en est bien incapable, mais ils se pensent seuls contre tous et ce qu’ils mettent en place nous isole et nous rend impuissants. C’est un nouveau mur sur lequel nous ne pouvons que nous fracasser car il passe par l’intérieur de nous-mêmes et notre incapacité, depuis la fin du manichéisme communiste, à nous inventer les utopies nécessaires à nos combats.


On s’imagine être en démocratie. Elle en a la couleur, certes, mais absolument pas le goût.

Elles ne nous demande pas de participer à la vie civique du pays, mais seulement de déléguer nos pouvoirs à ceux qui s’auto-proclament « élites » et font de la politique leur métier.

Cette constitution fut taillée pour un homme qui fit son coup d’état en 1958, auréolé de la gloire d’avoir lancé son appel depuis Londres à la résistance contre l’ennemi nazi.

Le voilà qui dix ans plus tard, à la faveur de la guerre d’Algérie et des menaces de l’OAS (dont l’affront national est plus ou moins l’héritier) prend le pouvoir est se taille une constitution qui lui permettra de conserver le pouvoir contre vents et marées pendant un peu plus de dix ans. Même les évènements de 68 ne purent nous en débarrasser.

Communistes et SFIO poussèrent leurs cris d’orfraies. Le ministre de l’intérieur qui fut à l’origine de la guerre (François Mitterand) écrivit même un livre, dans les années 70, « Le coup d’Etat permanent », qu’il oublia bien vite une fois élu le 10 mai 1981.


C’est dans ce contexte des triomphe progressif du libéralisme le plus agressif (celui qui ne prit pas de gants en 1973 au Chili) que j’ai vu mon métier et la médecine en général lentement évoluer vers l’ombre d’elle-même.

Tandis que les libéraux avaient l’oeil rivé sur leur chiffre d’affaire, les hôpitaux devenus gigantesques plateaux techniques participaient allègrement d’une déshumanisation des pratiques.

Le pathologique ne fut plus l’expression d’une vie par nature périlleuse. On se contenta de soigner les symptômes en oubliant le substrat environnemental, social et affectif qui les sous-tendent.

Ce fut le triomphe des molécules, le médecin voyant son rôle réduit à être le prescripteur des médicaments capables de vous rendre la vie heureuse, durable (avec une espérance de vie il est vrai qui allait croissante). Une toute puissance de la blouse blanche venait parachever le sentiment de domination de l’homme sur la nature réduite à quelques musées en plein air sous la forme de parcs dits naturels.

On poussa même le bouchon jusqu’à inventer des maladies afin de parfaire cette idée hégémonique de toute puissance pour le plus grand bénéfice e de Big Pharma.


4. Une médecine sans humanités


Les patients, réduits dans les années 80 à n’être que des consommateurs impuissants face au monde tricoté par les actionnaires du CAC 40, se firent même si exigeants que l’essentiel ne fut plus de penser le soin comme venant d’eux-mêmes, mais de leurs distribuer les pilules du bonheur en préservai t coute que coute l’image d’avoir la meilleure médecine du monde grâce à une sécurité sociale qu’on n’avait de cesse de réduire à l’ombre d’elle-même jusqu’à en changer le nom subrepticement. Regardez bien vos en-têtes, nous avons depuis fort longtemps une « assurance maladie » qui ne déploie pas la même philosophie que son ancêtre fondée par un ministre communiste dans une période sombre de l’économie du pays.


Force est de constater que, soignants de toutes pratiques, nous avons laissé dériver le navire médical, nous avons perdu de vue toute philosophie médicale qui n’est d’ailleurs toujours pas enseignée dans nos facultés.

On peut être médecin, kinésithérapeute, infirmier sans réfléchir à la place que nous occupons dans le monde  et au rôle que nous pourrions jouer dans la prise de conscience qu’être malade ne relève pas d’un « statut » mais bien d’un débordement dans un contexte de vie terriblement réduit à la survie.


Entre médecine absente des grands débats de société et société destructrice de toute forme de vie sur une planète limitée, les zoonoses firent leurs choux gras. VIH, Chikungunya, Dengue, Malaria, nos amis de la vie sauvage dont l’’espace se réduit comme portion congrue nous communiquent allègrement leurs virus.

Virus qui nous disent tous les travers d’une vie sociale et économique devenue folle sous les contraintes de consommation générées sans limite par les pilotes fanatiques de l’idéologie libérale.


Nous voici, me voici désormais au pied du mur. 

Alors que depuis un an et demi, j’ai trouvé les modes d’action permettant d’éviter dans le microcosme de mon activité professionnelle, tous les écueils d’une « pandémie » mal nommée, voilà que refusant de me faire vacciner, on va m’interdire d’exercer.

Depuis des années ils en rêvent, de réduire le nombre de praticiens sous prétexte d’économies de bout de chandelle tandis que big Pharma se gave.

Les tronches algorithmiques au service de l’idéologie hégémonique ont trouvé là l’occasion rêvée d’éliminer les praticiens ayant « dérivés » vers des pratiques plus humanistes non sans résultat.

Il leur faut de la technique et seulement elle. Ils balaient de leurs menaces toute forme de pensée différente, toute forme d’opposition à leur pouvoir absolu.


5. Tout le poids d’un système sans sommeil


Moi, je n’en dors plus la nuit. 

J’entends l’inquiétude de mes patients fidèles.

J’entends leurs mots posés sur leurs maux qui disent s’inquiéter de leur devenir alors qu’usant d’humanité chaque jour, ils semblent convaincus que je leur ai évité le pire.

J’entends et ma nuit s’agite. 

Je me suis battu depuis des années contre l’esprit d’impuissance et de fatalité.

Je n’ai cessé de clamer qu’une société n’existe que par les citoyens qui la constituent.

Je n’ai cessé d’appeler à agir pour éviter ce pire qui vient désormais frapper à notre porte.

Je dois m’avouer ma cauchemardesque impuissance à trouver des solutions, sans les protections sociales qui permettent l’accès de mon travail aux plus démunis, de pouvoir poursuivre si d’aventure, les esprits algorithmique de l’administration venaient à passer à l’action.

Dans mes nuits, je vous voit et vous entends.

Je vois ma porte fermée avec un maigre mot d’excuse qui ne sera qu’aveu de défaite.

Je me vois apposer sur les murs de ma maison le panneau « à vendre » qui sera l’acte final de mon naufrage.

Car sans vous je ne suis rien, rien qu’un vague plumitif qui ne sait rien faire de ses mots.

Si j’ai su jusqu’ici rebondir à chaude intempérie, je suis cette fois-ci acculé par un monde que je n’ai jamais vraiment intégré, à devoir m’avouer battu.

Si tel devait être l’issue, tant qu’un souffle m’animera, je vous attendrai, même gratuitement, en n’importe quel lieu, histoire de maintenir la flamme d’humanité qui nous fait vivant.

Et je rêverai encore d’un monde qui considère le vivant, quelle que soit sa forme et son expression comme la seule vraie cause à encourager et soutenir.


Xavier Lainé


22-24-29 août 2021


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