Tant
de temps à attendre
Et vous n'arrivez pas
.
Tant de temps à attendre
Et vous n'arrivez pas
.
Tant de temps à attendre
A
ne rien faire d'autre
Que
pousser soupir
Dans
le vide de votre absence
*
Un
semblant de ciel bleu
Pousse
les brumes
*
Tu
te réveilles et cries
.
J'ai
horreur des mots sagement alignés
J'ai
horreur de les entendre lus
D'une
voix plate et monocorde
.
J'ai
horreur des mots
Qui
vous laissent assis sur vos chaises
Qui
ne vous piquent pas le cul
Qui
sortent de votre bouche
Avec
un air compassé
.
J'ai
horreur de vos allures
De
poètes qui disent
Qui
psalmodient
Voix
à peine audible
Des
mots sortis d'outre-tombe
*
J'ai
horreur de vos cérémonies
De
vos chuchotements pour ne pas déranger
De
vos jolis mots en dentelles
Froides
à force d'avoir perdu le cœur
.
J'ai
horreur d'être là
Assis
à vous contempler
Etouffant dans ma gorge
Les mots vitriolés
Etouffant dans ma gorge
Les mots vitriolés
Que
je voudrais hurler
Pour
stopper un instant au moins
La
marche de digne poésie
Qui
feint d'ignorer l'uppercut social
*
Je
me réveille et écris en lettre d'or
« Des
(vers) gondés »
.
4-5
avril 2016
© Xavier Lainé, avril 2016, tous droits réservés
© Xavier Lainé, avril 2016, tous droits réservés
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